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Raisa Aid
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Après 5 années d’études à l’école Boule de 1988 à 1993, Anjuna travaille pendant 7 ans dans différentes sociétés de bijoux fantaisie et haute-couture. Elle apprend alors les techniques de fabrication et se forge une maîtrise parfaite du métier.
Passionnée par l’univers du Hip Hop émergeant en France, Anjuna se spécialise dans la réalisation de bijoux véhiculant les valeurs propre à ce milieu. Ce style est, à l’époque, encore méconnu en France et en Europe, mais déjà largement en vogue aux États-Unis. Anjuna développe alors son savoir faire unique et précurseur.
En 1996 elle dépose sa première collection de bijoux Hip Hop dans le magasin Ticaret, alors premier shop Hip Hop à Paris. Le succès est immédiat.
En janvier 1999, elle crée sa marque, Anjuna Bijoux, et en 2001, la boutique ouvre ses portes à Paris dans le 11ème arrondissement.
Aujourd’hui les influences d’Anjuna sont le Hip Hop, l’Orient, l’Asie, l’architecture et la calligraphie…
Anjuna travaille désormais pour des particuliers, mais aussi pour de grandes marques ou des artistes renommés comme Lagerfeld, Adidas, MTV, Celio, Madonna, etc…
Bijoux hip-hop
Anjuna
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Fragments de la série “Territoires délaissés”, 2021
Photographies argentiques, film Ektachrome E100,
Impressions numériques, 30x45cm
“Cette série photographique explore deux paysages distincts : l’enfance de Gilles Baudry dans la Creuse (la carrière de granit du Compeix et la forêt de Chabrières) et les paysages urbains de Slovénie. Ces régions, marquées par l’industrialisation désormais en déclin, sont représentées à travers des paysages façonnés par l’homme : forêts quadrillées et roches marquées par les outils des carriers. La Creuse, région d’origine de l’artiste, et la Slovénie, où il a vécu plus d’un an, sont des lieux particulièrement chers à ses yeux.
Présentées dans l’architecture de Mozinor à Montreuil, un bâtiment conçu par Claude Le Goas et G.-P. Bertrand, ces photographies prennent une nouvelle dimension. Mozinor, avec ses façades brutes et ses rampes en béton, symbolise une architecture d’un futur déjà révolu, interrogeant l’esthétisation de la ruine et des paysages façonnés par l’homme. Aujourd’hui, Montreuil est la ville où le photographe travaille, utilisant le film Ektachrome pour capturer des scènes au style cinématographique.
Dans le cadre de l’exposition Mozin’arts, ces photographies établissent un dialogue visuel entre les paysages industriels de la Creuse et de la Slovénie, mettant en lumière l’héritage ouvrier commun de ces territoires en transformation à travers la perspective identitaire et intime de l’artiste.”
Territoires délaissés
Gilles Baudry
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Trois tenues issues de matériaux distincts, le métal, le verre et le plastique. Chaque tenue permet de retracer l’évolution de la matière au cours de sa transformation par la main de l’Homme.
La dégradation des eaux par les micro-plastiques, polluants éternels, est un sujet écologique qui nous touche tous.tes. Pour le représenter, j’ai recyclé des chutes de PETG issues d’un vêtement réalisé l’année dernière, et présenté sur ce festival.
Transformation matériaux
Yse Bonachera
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“Au-delà de sa réussite esthétique, une œuvre me paraît réussie dans sa capacité à générer de la descendance, pour moi, c’est le témoin de sa profondeur”.
Diplômé de l’école Boulle en 1995, Erwan Boulloud acquiert un savoir-faire unique qu’il mettra au service de différents créateurs, puis dans la mise en espace de collections de grands musées tels le Louvre, le CNAM, ou le Muséum d’Histoire Naturelle. En 2003, Erwan Boulloud ouvre son propre atelier, à Mozinor, qu’il occupe depuis plus de 15 ans. Il commence dès lors, la création, avec en préambule, un travail sur la matière : métal, bois, béton, verre ; minérale ou végétale ; brute, brûlée ou polie, décortiquée, reconstituée ; il cherche à en révéler la profondeur. Chaque création représente l’instantané d’une histoire en cours d’évolution où le mouvement est inscrit et perceptible. Des œuvres se succèdent, créant lignes, bifurcations, croisements, disparitions et mutations. Ses créations sont réalisées en pièce unique ou en quelques exemplaires numérotés.
Erwan Boulloud présente pour les journées Mozin’Arts, une sélection de ses création avec parfois des pièces créées à partir de moulages d’éléments choisis sur le site de Mozinor.
Design de mobilier et sculptures
Erwan Boulloud
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</w:AlwaysShowPlaceholderText>
Dans les lacs enlacés de lianes délaissées
Cœur gravé d’une plume de métal
Les vierges démunies
Ruissellent de rouge néroli
Sous l’alarme du fluide orbital
Evadées de leur royaume astral
Les divines sorcières enflamment les esprits alanguis
De sa main désarticulée l’astronaute tribale opère la lune clonale, effeuille peu à peu les
pétales de son cœur azonal. Sur les rivages de son œil vogue la rage de ses milles pensées
aveuglées.
</w:AlwaysShowPlaceholderText> une installation et un film
La pratique de Véronique Bourgoin se construit le plus souvent à partir d’une série d’expérimentations du support photographique avant de se prolonger dans une multiplicité de medium tels que la céramique, l’édition, le dessin, la peinture, ou encore la vidéo et l’installation. Le caractère expérimental de sa pratique se déploie autant par la manipulation d’éléments physiques, chimiques que psychiques, mettant en lumière les effets transformationnels de la vision et de l’imagination et en particulier les effets spectaculaires dans des contextes contre spectaculaires où s’enchevêtrent intime et simulacre. Inspirée autant par ses origines méditerranéennes, son quotidien, que par des contingences politiques, technologiques ou historiques, Véronique Bourgoin examine la construction de « paradis contemporains » déployée à partir d’une trame de questionnements récurrents sur la matérialité, le corps, le vivant, l’identité et ses modes de représentations face au conflits de notre époque.
L’artiste développe très tôt un réseau international de collaborations avec de nombreux artistes. Ces collaborations se concrétisent et se multiplient dans le cadre de l’Atelier Reflexe (1995-2016) école expérimentale de photographie créée avec Juli Susin et dirigée par l’artiste ainsi que dans divers projets initiés avec Juli Susin dans les années 90, ayant comme modus operandi la création de livres d’artiste, qui vont devenir plus tard Royal Book Lodge. En 2005, Bourgoin crée un groupe de performeuses The Hole Garden, une identité collective à l’origine d’actions performatives, de films et de séries de photographies. Véronique Bourgoin à participé à de nombreuses expositions dans des institutions et festivals internationaux tels que Bibliothèque nationale de France (2023-24) ; Fotohof, Salzbourg (2000, 2004, 2007, 2015, 2021-22) ; Performa, New Museum, New-York (2019) ; Photo Festival Landskrona, Suède (2013) ; Fotomuseum, Rotterdam (2013) ; Tütün Deposu Ek bina, Istanbul (2011) ; Caochangdi Photospring Festival, Chine (2010) ; LA Art Center, Los Angeles (2009) ; Musée d’Art Moderne de Saint Paulo, Bresil (2009) ; El Laboratorio Arte Alameda de Mexico (2005) ; Maison d’Arts Bernard Anthonioz, Paris (2006-07) ; Biennale de la photographie de Thessalonique, Grèce (2010) ; Oscar Niemeyer Museum, Curitiba Biennial, Brésil (2013).
</w:AlwaysShowPlaceholderText>
Véronique Bourgoin
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Plongée dans un nuage de souvenir,
cherchons les endroits où le rêve apparait,
puis disparaît.
Où est-il?
Sur le toit de Mozinor.
Une vague de souvenir vous surprend.
Un drapeau. Puis un autre et encore un autre.
Des fragments d’images.
Quatre oiseaux blancs sont figés.
Des personnages déambulent.
Le Petit Poucet a laissé ces pierres d’images pour nous guider.
Sous vos yeux.
Le rêve est là.
Vous rêvez.
La marche des somnambules
Mathilde Brion
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Séance d’écoute déconstructive de supports phonographiques d’occasion ou altérés.
Exploration et mise en résonance des surfaces et de la mémoire résiduelle des lieux.
Séance d’écoute déconstructive
Patrice Caillet et Adam David
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Afghan Dream est un travail réalisé au tournant des années 2010 qui montre l’évolution de la société afghane, alors bousculée par une décennie de présence internationale. L’intervention des forces de la coalition, le retour de la diaspora et l’effort majeur de l’aide ont favorisé le renouveau de la classe moyenne et l’émergence d’une jeune génération dans la capitale, Kaboul.
Le projet rend compte de l’expérience de la ville au quotidien et présente les Afghans – les «Kaboulis» plus précisément – de la manière la plus ordinaire possible, dans des situations qui les rendent plus proches du spectateur et allant ainsi à contre-courant de la majeure partie des images véhiculées dans la presse, principalement focalisées sur le sensationnel du conflit.
Les photographies sont réalisées à une période charnière pour le pays : après des élections chaotiques en 2014, la fin de la mission de l’Otan vient d’être annoncée, le retrait des troupes internationales risquant de compromettre le fragile équilibre de vie de cette tranche de la société.
Sandra Calligaro montre pour le projet Mozinor une photo de la série Afghan Dream : Sparghai et sa famille passent un vendredi après-midi sur la base de loisir du lac Qargha, en périphérie de Kaboul. Sur une colline en contre-haut, qui est initialement un lieu de recueillement, Frough, une cousine, mime la célèbre scène du film « Titanic » avec son fiancé, pour la photo. Frough habite en Allemagne ; comme chaque année, elle vient passer un mois de vacances à Kaboul, pour voir ses proches. Elle peut ainsi leur ramener des produits dernier cri. Kaboul, Afghanistan 2013.
Afghan Dream
Sandra Calligaro
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Au nom du Collège international de photographie, Alexandra Catiere invite les amateurs à l’atelier du portrait à la chambre argentique 4×5”.
De la prise de vue au tirage par contact en passant par le développement sur place et l’introduction aux rayogrammes, à la solarisation et autres techniques créatives, Alexandra Catiere partagera son expérience et sa pratique, son approche de la philosophie de la lumière et du regard.
Le parcours sans frontières d’Alexandra Catiere témoigne de son envie de tendre vers l’universel. De l’ancienne Union soviétique à la France en passant par les États-Unis, cette photographe fait de l’intemporalité l’un des aspects majeurs de sa création. Ressuscitant la tradition humaniste, ses images sont celles des sensations, des atmosphères qu’elle réussit à capter. Sans jamais s’arrêter aux seuls genres du portrait ou du reportage, Alexandra fait de l’appareil photo l’instrument de son empathie pour la nature humaine et la vie en particulier.
Atelier photographique
Alexandra Catiere
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Alex Chermont est artiste et doctorant en Architecture, Arts appliqués et Arts du spectacle à l’Université de Lille. Les masques sont des objets qu’il a créés pendant l’année 2023 et l’année 2024. Ils sont le résultat d’une recherche sur les sens, le silence, les gestes et les regards. Ce sont des œuvres plastiques qui appartiennent à une poétique visuelle sur l’érotisme, les subjectivités queer transféministes et leur représentations dans l’art contemporain. Ils sont le fruit d’un imaginaire issu principalement de l’Amazonie urbaine nord-brésilienne, d’où l’artiste est originaire et où il a grandi sur les scènes des divers théâtres. Son travail artistique en France joue avec la restriction du mouvement et des sens. Il imagine l’apocalypse du genre à travers l’écosexualité et le devenir animal. Pour la fabrication des masques, il utilise des matériaux organiques tels que des cordes de jute, cuir, sucre, sel, pommes de pin et matériaux artificiels, inorganiques et synthétiques.
Aujourd’hui Alex est en résidence et crée ses masques à la Fabrique des Illusions, à Montreuil. Les exposer à MOZIN’ARTS, dans les jardins suspendus de Mozinor, autour de la soucoupe, est fascinant pour lui, et rend puissante la continuité de son imagination sur la plasticité des identités, leur fragmentation et leur réinvention. Cette exposition lui permet de tracer les chemins futurs de sa création, à partir d’une plongée dans sa mémoire et expériences passées qui ont composé chacun de ses masques.
Máscaras
Alex Chermont
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8 mètres de long couché : voilà le symbole de l’infini
421 millimètres de large : comme le jeu de hasard aux dés
Les règles données par Sidony Cloud pour cet immense photocollage sont posées
D’où venons-nous ? De ce chaos engendré par les désastres de l’humanité
Guerres, migrations, consommation à outrance
Violences faites aux êtres les plus fragiles
Ici on se décarcasse pour sortir des terrains minés
Que sommes-nous ? Une myriade de figures et de couleurs
De gros plans et de vues extra-terrestres
Les rencontres et les aspirations pour élever notre conscience
S’élever en entrant en nous-mêmes comme on part à l’aventure
Où allons-nous ? Un griot nous propulse dans le monde des esprits
La bouchée magique invite à la piste d’envol
Le planétarium résonne des mille voix de l’au-delà
Ying et Yang se croisent par hasard pour mieux se déconstruire
Vers l’infini ! Plus de barrières morales ou religieuses
Il s’invente dans cette ascension un chant joyeux
Les déesses casquées guident vers la victoire
Nous avons décollé, nous apprenons à voler
Cosmos Boom Boom
Sidony Cloud
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Céramique et peluches.
Trompe l’œil
Julia Collaro
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Quel curieux animal ! Avec ses deux pattes, sa tête dressée, jacassant ici, paniquant là, agité de permanentes saccades, secoué d’une curiosité furtive, emporté par des émotivités collectives, réagissant en volte-face répétitifs, doté d’une vitalité semblant combattre toute immobilité, excité par une boulimie incontrôlable, vulnérable aux techniques de l’hypnose. Et pourtant, les éthologues affirment que cet animal est riche d’une notable intelligence, d’un esprit habile non exempt de ruse et de malice, de capacité à prendre des décisions résultant d’expériences passées, de compassion à l’égard de ses semblables malgré sa réputation de férocité. Curieux paradoxe que de se voir, humains contemporains, abaissés, méprisés, abandonnés, abusés, malmenés et au destin souvent tragique, s’évertuer ainsi à ressembler à la fameuse, et néanmoins respectable, gallinea domesticus prosaïquement désignée sous le nom de « poule ».
Big chicken is watching you
Rémy Comment
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Saxophone seul·e, ou augmenté·e, comme journal intime. L’impression d’une chambre, la vision d’une foule, l’émotion d’une danse.
Une comptine, un cri, le souvenir déformé d’un bal. Une méditation, une exploration, une ritournelle expiatrice.
Concert
Léa Ciechelski
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Du Maine à Montreuil en passant par Pont-Saint-Esprit.
C’est lors d’une visite à l’été 2023 de Mozinor avec Véronique Bourgoin, que nous avons redécouvert par hasard¹ les premiers prototypes du “Désactivacteur du rapport libidinal à la marchandise” sur un dessin de Claude Le Goas et G.-P. Bertrand.
Ces installations ou plus exactement leur fonction semble avoir été cachée, mise au ban pendant un quasi demi-siècle, de manière concomittante au flop de l’hôtel industriel². Si leur accès reste toujours interdit, il nous a semblé néanmoins important à l’occasion des journées du patrimoine et matrimoine d’en pointer l’existence afin de révéler cette histoire.
Nous ne savons pas encore comment les désactivateurs construits de manière secrètes – malgré leur taille !! – entravèrent le dessein du site industriel. Les concepteurs restent muets. Ce que nous savons : ce projet n’aurait pas été possible sans le travail de Wilhelm Reich³ et ses recherches, notamment sa machine “Orgone Energy Accumulator” dans les années 40, 50. On rappelle que l’Énergie d’Orgone Cosmique, fut découverte à la fin des années trente, entre 1936 et 1939, en Norvège.
Les concepteurs se sont également passionnés sur l’événement de Pont-Saint-Esprit⁴ quand le village en août 1951 fut possédé par un “pain qui rendait fou”. Si l’hypothèse de l’ergot de seigle, la maladie des ardents, a été longtemps privilégiée, Hank Albarelli, journaliste américain, avançait en 2010 une explication tout autre incluant les services secrets américains qui “auraient pulvérisé par voie
aérienne une mixture hallucinogène à base de LSD…”
Quant à l’aura de Wilhelm Reich ne repose-t-elle pas sur la destruction de ces archives, machines par le FBI et son dossier à charge de 798 pages. Si le silence entoure encore cette découverte, cette première étape vise à renouer avec un patrimoine qui semble encore corrosif.
Nous ne pouvons assurément rester insensible à la beauté sculpturale et plastique de ces machines, qui sont la métaphore du capitalocène.
matali crasset
Mozinor, Montreuil, 2024
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¹ il fallait juste ouvrir les yeux et regarder comme quand on regarde une peinture, faire réellement l’expérience du regard et accorder confiance à son regard
² Mozinor est un exemple de Z.I.V., zone industrielle verticale en copropriété, réponse à l’explosion des coûts du foncier dans les années soixante. Du projet initial de 32 hectares seule cette tranche expérimentale sera réalisée devant la bronca des propriétaires et riverains du plateau.
³ James DeMeo et Wilhelm Reich, Manuel de l’acumulateur d’orgone, L’énergie d’orgone de Wilhelm
Reich, éditions Sully, 2001
⁴ L’affaire du pain maudit, https://www.radiofrance.fr/franceculture/pain-maudit-et-delire-collectif-a-
pont-saint-esprit-8549839
Désactivacteur du rapport libidinal à la marchandise
matali crasset
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Ça y est, la ville est partout, elle a maîtrisé les dernières forêts. La présence de la civilisation a envahi le vivant. Le mouvement est maintenant devenu un devoir. On se meut dans des vibrations à haute fréquence qui happent notre attention, vident notre concentration.
On fatigue.
Éreinté.e.s, on dort.
Mal.
La lumière qui vibre, les bruits de fantômes mécaniques. Partout, tout le temps. La ville nous a imposé la fatigue, elle qui a tué nos espaces-temps dédiés au repos.
Un jour tout le monde va tomber…
bientôt des nuages
Oscar Dahyot
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Explorateur érudit et méthodique de techno industrielle, DSTHM a tissé un univers d’encre, marqué par des textures rugueuses, des voix éthérées, des basses abyssales et quelques emprunts acides… Alliant une noirceur entraînante à des rythmes implacables, DSTHM n’a de cesse de nous proposer des sets toujours plus hypnotiques, amenant son public dans un état proche de la transe.
DJ set
DSTHM
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« Untitled form » (2024) montre l’angoisse qui hante souvent nos rêves. Dans les photos, on retrouve des formes lourdes, des sentiments fugaces à travers des objets et de l’architecture, et une personne caractéristique qui suit le spectateur. De cette façon, je veux que le public se sente mal à l’aise et qu’il remette en question ce qu’il voit.
Zofia Działkowska
Nous vivons dans une société marquée par la surenchère visuelle et motivée par la beauté, l’argent et le pouvoir. Notre relation aux images a changé, et tout cela ressemble à une grosse masse de déchets. La question est donc, en tant qu’artistes, comment et de quoi parlons nous au public ? Quelle valeur a la photographie de nos jours ?
Mon nom est Zofia Działkowska. Je suis née à Varosvie et ai étudié à Milan, en Italie. Je ne suis probablement personne pour répondre aux questions susmentionnées, mais dans mon approche artistique, j’essaye de pousser la photographie un peu plus loin, de la rendre plus drôle, plus dramatique. Dans un monde en quête de perfection, nous, les artistes, nous devons de trouver la symétrie des erreurs.
Untitled form
Zofia Działkowska
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Ma naissance. Ma mort. Et le temps entre les deux
Sans titre
JH Engström
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Le Don
L’héritage, les liens d’une génération l’autre…
Mozinor
Donner à voir cette notion à travers l’histoire et le lieu architectural.
L’héritage familial, l’héritage matrimonial.
Chacun emporte avec lui une partie d’un tout, une trace, un souvenir, un ancrage.
L’héritage, présent, passé, futur, un lien universel.
Habiter l’espace, flirter avec le ciel.
Les oiseaux de Mozinor, le tutoiement des cimes.
La robe est celle d’une déesse ailée, brodeuse brodant et débrodant son ouvrage,
comme une réparation au soleil de s’être approchée au plus près de la lumière.
Robe de l’envol, du conte intime, des histoire enfantines de princesses et
d’ailleurs…
La Nuée
Un rébus, une clé, un jeu de piste.
La nuée (2024) compose les prémisses ou la conclusion du dialogue étroit établie
avec Le don (2024), ensemble composant un dyptique évoquant les liens en
héritage, la transmission, la résilience, un souffle, un déshabillage sensible.
Le Don / La Nuée
Mathilde Eudes
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Un bon atelier permet de ne pas tourner en rond infiniment, mais un peu quand même, l’existence n’a pas plus de sens dedans qu’à l’extérieur. C’est pourtant ce que, a priori, l’on recherche quand on y entre, quelque soit le sens de la visite. Visiteur privilégié, puisque j’occupe cet atelier pour peindre, ma première tâche ressemble un peu à tourner en rond : je range, j’organise, je nettoie les pinceaux ; je vide. Vidée de sens, la vie peut commencer. Je fais des tableaux qui n’ont rien à dire ; la perte du sens devient le véritable, le seul but de ma peinture, de ma vie. Se perdre pour n’avoir plus aucun but, aucun sens à donner à l’existence. Je peins à l’huile, à la gouache, je dessine à la pointe d’argent. L’atelier est bien éclairé. La peinture réveille les sens, elle peut déranger. Dans le chaos j’essaye de remettre les choses en place, j’organise le bordel, et quand ça ne tourne pas rond, je range.
Atelier 38F
Pablo Feix
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Pendant 3 ans, Bruno Fert a photographié l’intimité de populations migrantes dans plusieurs pays.
En plaçant l’humain au cœur de son projet, il met en lumière les parcours individuels de populations souvent invisibles. Il raconte l’exil
au travers des intérieurs où vivent les populations migrantes, de leur arrivée en Europe jusqu’à leur installation dans de véritables logements pérennes. Chaque intérieur photographié est associé au témoignage et au portrait de celles et ceux qui y vivent.
Le projet Refuge participe à diffuser une vision différente des problématiques migratoires. Il favorise la compréhension des trajectoires individuelles en mettant au premier plan l’humain et les récits singuliers de ces hommes et de ces femmes.
Ce projet a été réalisé entre 2016 et 2019 à bord de l’Aquarius, en Grèce, en Italie, en Allemagne et en France.
À l’âge de douze ans, Bruno Fert égare de précieux albums de familles confiés par sa grand-mère : plus aucune photo de famille !
Comme pour réparer cette perte, Il devient photographe et s’en va enregistrer en négatifs le monde qui l’entoure comme ses habitants.
L’habitat, modeste refuge ou logement de fortune, revient souvent dans ses images : des tentes igloo isolées dans des paysages urbains ressemblent à des balises de détresse dans la nuit parisienne. Bruno Fert toujours cherche à révéler des problématiques politiques ou sociales en les dévoilant sous un angle singulier. Sa série Les absents évoque sans les montrer les réfugiés palestiniens : les photographies de ce qu’il reste de leur maison détruite nous racontent l’exode de cette population en 1948.
Par ses images, Bruno cherche à révéler des problématiques sociales ou politiques en les dévoilant sous un angle singulier.
Ses travaux ont été récompensés par le World Press Photo 2007, le Prix Roger Pic 2013, le Prix Neuflize 2015 et le Prix de photographie de l’Académie des Beaux-Arts en 2017. Sa série Refuge a été sélectionnée pour le Amnesty International Media Awards 2020.
Refuge
Bruno Fert
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Popline Fichot est née en 1999 en France où elle vit. Elle crée son premier défilé-performance « Descendantes des sorcières » à la Ménagerie de Verre en 2021. Puis est diplômée de l’école Duperré, en 2023.
Elle se décrit comme une entremêleuse de liens et une sourceuse de récits parallèles.
Ses recherches s’articulent autour de nos objets affectifs, du fétichisme et de notre relation aux mort.e.s. Une invitation à prendre l’étrange dans son écosystème. Sa pratique artistique l’emmène du textile à la sculpture, de la poésie à la performance, du dessin au fanzine, de la céramique à l’étain.
La femme-chouette (2024)
Béton
30 x 40 cm
Nid diurne (2024)
Béton, sève de pin, lampe, dôme
46 x 20 cm
Effraie des clochers (2024)
Béton et matériaux mixtes
50 x 23 cm
Apnée sous pétrole
Mona Lemaire & Popline Fichot
Détails des œuvres :
Rebonds (2024)
Matériaux mixtes
700 x 100 cm
Nature morte n.1 (2023)
Nature morte n.2 (2024)
Peinture
90 x 60 cm
Être veilleur.euse (2023)
Matériaux mixtes et masque
80 x 110 cm
Black tank (2024)
Matériaux mixtes
34 x 42 cm
La femme-chouette
Nid diurne
Effraie des clochers
Apnée sous pétrole
Popline Fichot
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Vulgus 01 est un projet de recherche plastique autour de la notion de vulgaire. Il hybride l’image (la photo, le dessin, l’impression) et la sculpture.
Il prend appui sur son origine latine « vulgus » qui signifie le commun des hommes, la foule le “caractère de ce qui est courant, commun au plus grand nombre ; caractère de ce qui est prosaïque, terre à terre”. Comment alors faire le lien entre sa définition originelle et son utilisation moderne imprégnée de classisme ? C’est l’expérience qu’Amandine Gamarra nous propose à travers ces pièces, nées d’une édition de recherches théoriques et photographiques autour de la vulgarité contemporaine. Entre voyeurisme et identification, l’œuvre immerge le spectateur dans l’espace urbain de Mozinor. Elle met en scène des pièces détachées de voitures et s’attache à illustrer l’intimité de l’intérieur de nos automobiles comme témoignage socio/anthropologique du vulgus de notre époque.
Vulgus 01
Amandine Gamarra
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Artiste complet à l’énergie débordante, rien n’arrête Grems, qui repoussera toujours les limites jusqu’à la fin. Ses deux principales pratiques créatives, l’art et la musique, développées en parallèle, se côtoient et le poussent à une production toujours plus énergique, toujours plus inattendue, tout en gardant son style unique et reconnaissable entre tous.
Grems Industry
michael eveno Grems
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Les deux pièces s’inspirent de la danse et du jeu d’acteur, que ce soit sur scène ou au cinéma. En tant que duo, elles traitent de l’antonyme attaque et protection.
Attaque contre protection. La femme en blanc est l’attaquante et la femme en bleu est la protectrice. Elles sont toutes deux bloquées dans un cycle sans fin et archétypique.
The Attacker
The Protector
Guðný Guðmundsdóttir
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Ce diptyque vidéo se décline selon le principe cinématographique du champ-contrechamp, qui réunit deux espaces opposés l’un à l’autre vis-à-vis de la caméra, comme le lien qui unit un regard et ce qui est regardé. Où sommes-nous, que regardons-nous ? Tour à tour une caméra, l’une fixe, l’autre pas, toujours un regard au corps mécanique et à la précision robotique. Monté à partir d’un flux récupéré d’images diffusées en direct, ce diptyque offre à montrer par un dispositif de surveillance tant l’attachement physique à l’espace habité par le regard que ce qui se déroule en contrebas, façonné par la lumière changeante du jour, de la nuit et des néons. Tant le dispositif originel que cet urbanisme particulier ne nous donne comme autre choix que la persistance du regard permise par celle de la lumière qui ne faiblit jamais. Cette persistance qui s’associe à la répétition devient le lieu d’une habitude, d’un ancrage à un corps agité par un programme. La retransmission, elle, se fait le médium d’une révélation des variations lumineuses, par contraste direct ou par comparaison. L’image composite devient alors autant d’«angles» lumineux depuis lesquels observer la scène.
« 36°N » / « 115°O »
Titouan Hamonic
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Cabanes imaginaires autour du monde est traversé par l’esprit d’un théâtre vivant assemblant l’imaginaire des lieux enchantés et des périodes de la vie, partant de “l’enfance” jusque “avant et après la mort” tout en traitant des “Utopies”, de “la Communauté des Femmes”, des “frontières entre les Hommes”…. Ici tous les niveaux du discours et de la vie sont expérimentés en grande faim… chaque image est un appel au merveilleux, au rire, à la beauté, aux échanges, à la réflexion, et surtout à l’humour complice, au partage des caractères d’une humanité meilleure et satisfaite.
Ainsi peut-on prétendre que Nicolas Henry se joue de nos “blues” urbains et de notre manque de contentement avéré, fonde un optimiste passionnant.
Chaque photographie est le résultat d’une situation, elle intègre un lieu, des “acteurs” et repose sur une mise en scène.
C’est un court-métrage ramassé en une seule image, magnifiquement réalisée, débordante de vitalité, d’humour, piquant la curiosité
et toujours “souriante”.
Cabanes imaginaires autour du monde
Nicolas Henry
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À partir de 2016, je me suis intéressé à la technique du Transfer Carbonne. La stabilité, la matérialité, l’esthétique de cette technique hybride et artisanale, contemporaine du Daguerréotype, s’adaptait à l’évolution de la photographie digitale en proposant à la fois la précision du numérique et un rendu analogique très matériel avec un libre choix du support et un relief des basses lumières.
De loin la plus complexe dans les procédés photographiques, cette technique m’a demandée plus de 5 ans d’expérimentations et de recherches pour aboutir à une stabilité du processus de fabrication.
Pendant ces années, l’expérience de la dépression accompagnée nuit et jour mon travail obsessionnel de recherche de perfection et maîtrise de la technique, jusqu’à ce que la dépression paralyse ma volonté et m’arrête pendant plusieurs mois dans mes investigations. C’est en retournant dans mon laboratoire en 2021 que la série « Hippocampe » est née des accidents rencontrés lors de la nouvelle mise en œuvre du procédé.
Les multiples tentatives pour comprendre les phénomènes et les corriger en intervenant sur chaque élément du processus (chimie, scan, impression, supports, température, hydrométrie …), ont conduit à la collection d’images “ratées” comme épreuves témoins des failles techniques.
Au fil du temps, j’ai réalisé que cette série “accidentée” était le miroir esthétique et conceptuel de la déformation de ma vision du monde, vue à travers le prisme de la dépression. J’ai alors choisi des images que j’allais soumettre à cette dégradation et j’ai commencé à intervenir dans son processus en tentant de contrôler les séparations des couches dans leur déchirement.
En se déformant les gélatines permettent de montrer la structure même de l’image.
Comme dans la série Places (2008-2012), Hippocampe illustre cette tension entre temporalité, matérialité et alchimie. Si dans Places la nature est la force qui imprègne la surface matérielle des édifices et en trace la ligne temporelle, dans Hippocampe, ce sont les accidents qui déplacent la réalité dans un univers hors temps.
Cette série de photographies reflète ainsi la complexité de la technique photographique, les potentiels de sa matérialité mais aussi la sensibilité et la vulnérabilité de l’humain. Elle parle aussi de la résilience face aux dysfonctionnements psychiques.
Hippocampe
Yanis Houssen
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L’installation Histoires entremêlées est constituée de plusieurs chemins qui se dessinent sur le grand espace bétonné du toit de Mozinor. Pendant deux jours, les chemins seront décorés de narrations peintes par l’artiste. Dans son travail, Martin Lafaye explore, par la narration, son monde intérieur qui est en dialogue avec le monde qui l’entoure. Résidant dans le 93, non loin de Mozinor, cette installation qui surplombe Montreuil est une occasion pour lui de s’exprimer sur ce territoire en perpétuelle évolution.
Histoires entremêlées
Martin Lafaye
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The sky is not there
The trees are not there
The red is not there
Une performance sonore avec les trois Invisibles avec une jambe qui poursuivent le Fantôme de M.
Laut & Lisi est un groupe d’artistes basé en Autriche, qui travaille avec l’improvisation et divers médias tels que la performance, le son, la peinture et la vidéo.
Le Fantôme de M.
Laut & Lisi
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Musicienne, chanteuse, et illustratrice, La Luge est l’une des têtes pensantes du groupe/collectif protéiforme 15 15. Dans sa selecta, baile expé, dark dancehall et techno syncopée sont au coude à coude. De la musique club hybride où se croisent rythmes afro-latino, bass music et sound design…
DJ set
La Luge DJ
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love loin de dieu : Jeanne Susin & Oleg Ossina
Musique électronique hybride, raffinée, sexy, insolente, violente, fragile. Incantations urbaines, urgentes. Berceuses d’amour, de métal. Les roses vont se mettre à pleurer.
Concert
love loin de dieu
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À l’occasion de Mozin’Arts, Pascale Lecoq, architecte plasticienne et scénographe, propose de mener avec un groupe, une initiation progressive aux notions du L.E.M, au sein de l’espace particulier de l’hôtel industriel Mozinor et de ses jardins suspendus.
Le L.E.M est le département scénographique autonome de l’École Internationale de Théâtre Jacques Lecoq, consacré spécialement à la recherche dynamique de l’espace et du rythme, à travers la représentation plastique. Participants et participantes venu·es de disciplines différentes, se rencontrent et font un voyage pédagogique commun, s’appuyant sur l’analyse du mouvement qui permet de ressentir dans son corps, le monde qui nous entoure. Le corps porteur de dynamique et de drame est le principal instrument. Étudier son mouvement dans l’espace qui l’environne permet de mieux comprendre le jeu des forces qui organisent l’espace. Cet apprentissage passe par l’analyse de mouvements simples et leurs transpositions construites en atelier. Chaque participant et participante est en contact direct avec la matière, invente des formes, les met en mouvement et en découvre les rythmes.
Mouvement et paysage
Pascale Lecoq
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Avec ses images, Jean-Louis Leibovitch tord le cou aux catachrèses, prenant au pied de la lettre ces métaphores devenues inertes, par ex. la barrière de la langue. Il rappelle le lien avec la chose qui étendait leur sens, sans toutefois les reconnecter avec la signification d’origine, puisqu’il procède par association, créant de nouvelles liaisons plus évocatrices. En devenant fil de fer barbelé, la barrière évoque quantité de choses bien plus dramatiques et inquiétantes qu’une simple incompréhension ou un déficit de traduction.
Son travail photographique me fait penser au processus d’exaptation théorisé par Stephen Jay Gould pour remettre en cause l’hyper-adaptionnisme des biologistes après Darwin. Ceux-ci pensaient que chaque organe avait été sélectionné parce qu’il avait une utilité. Selon le paléontologue, la vie opère souvent plutôt par détournements, subversions, recyclages. Les mots- images de Jean-Louis Leibovitch, sous forme parfois ludique ou de machine à inquiéter, détournent les choses de ce qu’elles devraient figurer ou signifier en leur donnant un autre contexte.
Les mots-images font éprouver ce qui se condense, s’évoque, se dit sans se dire, comme une boîte à plusieurs fonds. Comme un mot qui aurait quantité de significations toutes vraies et justes. Comme une histoire dont la surface bruisse des dizaines et des dizaines d’époques qu’elle charrie, dont il sait convoquer les puissances.¹
Inspiré par l’architecture industrielle de Mozinor, Jean-Louis Leibovitch choisit d’investir les angles du toit terrasse pour y recréer des univers allégoriques.
¹ Vinciane Despret, Montreuil 2021
Du vivant à l’angle mort
Jean-Louis Leibovitch
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Mona Lemaire est née en 2002 en France où elle vit. Elle étudie actuellement à l’école Duperré. Sa pratique s’inscrit dans une recherche de jonction entre différentes dimensions mais aussi entre les différents âges dans la pratique créative. Ainsi les objets ludiques et quotidiens associés à l’enfance sont ré-interprétés et recréés sous une forme familière mais à la fois étrange et inconnue. Les espaces sont repensés autour des objets pour laisser place à des lieux de parenthèse qu’elle nomme « contre-jeux visuels ». Sa pratique s’articule autour de l’installation, la modélisation digitale, la création de décors, la représentation picturale, le textile et l’écriture.
Apnée sous pétrole
Mona Lemaire & Popline Fichot
Détails des œuvres :
Rebonds (2024)
Matériaux mixtes
700 x 100 cm
Nature morte n.1 (2023)
Nature morte n.2 (2023)
Peinture
90 x 60 cm
Être veilleur.euse (2023)
Matériaux mixtes et masque
80 x 110 cm
Black tank (2024)
Matériaux mixtes
34 x 42 cm
Apnée sous pétrole
Mona Lemaire
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Bienvenue dans Essence environnante, une installation immersive qui vous invite à vous reconnecter avec la nature et, par extension, avec vous-même.
Cette exposition explore l’interaction entre l’Homme et son environnement naturel, en transformant des espaces extérieurs en sanctuaires de contemplation et de méditation. Au cœur de cette installation se trouve un paravent, composé de plusieurs panneaux textiles peints à la main, afin de servir d’espace intime et introspectif. Il symbolise une ouverture entre le monde extérieur et un espace de calme intérieur. Chaque panneau est une fenêtre abstraite ouverte sur ces paysages naturels.
Ce lieu unique qu’est MOZINOR nous offre une diversité de paysages, situé au cœur d’une zone industrielle, où le béton mêlé à la végétation contraste avec la vue panoramique qui encercle ce bâtiment exceptionnel.
Lors de mes balades sur ce toit, la photographie et l’esquisse me servent d’outils pour prélever l’essence de cet environnement. Poursuivant ma démarche artistique, j’extrais l’essence symbolique des espaces que je contemple, et je les matérialise comme des reliques, des souvenirs tangibles, conservables. La nature devient pour moi une porte vers le ressourcement intérieur, une clé pour renouer avec soi-même. Les motifs abstraits ne cherchent pas à représenter la nature de manière figurative, mais plutôt à en évoquer l’essence par des formes ondulantes et organiques, inspirées des vagues, des montagnes, des strates géologiques et de la végétation. Réalité et abstraction permettent de se projeter dans sa propre interprétation.
L’espace créé par ce paravent vous invite à vous asseoir, à vous détendre, et à prendre le temps de simplement d’observer. Ici, le bruit du monde s’atténue, laissant place a un moment de paix intérieure. La nature nous enseigne la patience, l’équilibre, et le respect du rythme de la vie.
Je vous remercie de prendre part a cette expérience et je vous souhaite de nous quitter avec un sentiment de sérénité et de reconnexion.
Tabetha Mayet
Essence Environnante
Tabetha Mayet
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L’œuvre représente une vue distordue du toit de Mozinor, évoquant les glitchs informatiques, et incarne l’idée d’une réalité augmentée transposée dans le domaine de l’art physique, en substituant la toile à l’écran. Elle propose une réflexion sur l’impact des images numériques dans notre perception du monde. Le choix de la peinture à l’huile sur toile devient ici un geste de réappropriation du corps et du geste artisanal face à l’omniprésence des technologies. Le cadre en impression 3D, volontairement déformé, symbolise la distorsion de notre vision provoquée par les outils numériques. Cette œuvre s’interroge sur la désincarnation croissante de l’art à l’ère de la propagation des médias et de l’intelligence artificielle.
Huile sur toile, cadre-sculpture en plastique imprimé en 3D.
REALITY.EXE_CANT_PROCESS
Alissa Mitzkewich
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Autoportrait filmé en macro, ce film expérimental questionne la représentation de soi, l’image prise au plus proche de la matière-même du corps provoquant une distanciation paradoxale avec lui et son morcellement. C’est un travail introspectif qui vise à retranscrire des expériences personnelles. De la transition de genre et de l’exil, une réflexion sur l’aliénation dans son propre corps et dans le monde. Les effets d’exagération des formes et des couleurs de sa propre image capturée à une valeur d’échelle dépassant les capacités de la vision humaine engendrent une sensation qui oscille entre le dégoût et la fascination, notre perception rendant monstrueuses les choses que l’on n’a pas l’habitude de voir. Projeté dans la fenêtre d’une structure architecturale ressemblant à une soucoupe volante, l’œuvre explore le concept de l’autre, l’étranger, l’inhumain contenu dans chacun de nous et révélé par le médium cinématographique.
Alienum Corpus
Mirron Mitzkewich
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À la recherche d’un souvenir d’été
Je me suis égarée
Perdue dans ce vaste espace
Où seul le bruit silencieux d’une eau
Semblait combler le vide des limbes
Lorsque j’ai cru t’apercevoir
Un flot violent est venu effacer cette image
Le fleuve de l’oubli a su dérober mes souvenirs
Sous la cape de ses flots
Caché sous le règne du repos silencieux
Résonne le murmure d’un écho lointain
Celui d’un souvenir d’été ?
Sous l’emprise du Léthé
Awenn Olivier
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Projet love loin de dieu
Deux solos électroniques hybrides, lyriques et aux rythmes bancals.
Deux solos qui s’interfèrent comme deux personnes qui se rencontrent à pied sur une autoroute.
Zombie Angel
Oleg Ossina
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Frank Perrin explore la notion de post-capitalisme depuis plus de vingt ans, compilant au passage un condensé de nos obsessions contemporaines. Des joggeurs aux yachts en passant par les défilés de mode, le projet Postcapitalisme de Perrin est un travelling métaphysique sur les idées fondatrices de notre époque.
La série Blind test, annonce une nouvelle phase de ses recherches, représentant non seulement un aboutissement mais aussi un véritable tournant dans son travail. Ses images de subversion, inversées en négatif, imprimées directement sur des feuilles de carton, perforées et montées sur des surfaces miroirs, produisent en nous un sentiment de libération radicale et libératrice. Ses images sont encore une réplique à la période d’austérité qui nous entoure, nous renvoyant en braille miroir tout le désir et le refoulement de la révolte à l’état brut. Autour de l’idée centrale des révolutions aveugles, l’artiste interroge à la fois la subversion de la vision et la vision de la subversion.
La série Blind test se positionne politiquement dans une tradition romantique et une poétique de l’émancipation. Images négatives et sombres, ponctuées de trous et de miroirs, chaque nouvelle image contribue à la formation d’une encyclopédie visuelle d’une vision et d’un désir libérateur.
Le travail de Perrin a fait l’objet de plus de soixante expositions en France et à l’étranger, notamment au Daelim Museum (Séoul), aux Abattoirs – FRAC Occitanie (Toulouse), au Centre Pompidou Metz et à la Schirn Kunsthalle (Francfort). Ses œuvres figurent dans de prestigieuses collections publiques et privées en Europe, aux États-Unis et en Asie.
Blind test
Frank Perrin
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Gilles Perez de la Vega, artiste, décorateur, également sculpteur et collectionneur de micro véhicules des années 50 et 60.
Une partie de son travail artistique est de concevoir et de réaliser des pièces uniques alliant sculpture, installation et design.
Love Teardrops est un concept évolutif développé depuis quelques années autour des micro-caravanes qui ne sont autre que des lits carrossés traitées en chambre d’amour thématiques et mobiles. Crées sur des bases existantes ou construites de toutes pièces, sorte de sculptures fonctionnelles, elles trouvent leur place aussi bien au milieu d’un loft que dans un jardin.
Une invitation au voyage, au voyage dans le temps, au « transports amoureux » et à la volupté.
Il s’agit en quelque sorte d’une transposition de l’image conditionnelle de la caravane en un écrin ouaté, une sorte de malle-cabine améliorée et dédiée aux plaisirs raffinés de l’amour et du voyage, qui ici, est à prendre au sens le plus large.
Sous la forme d’écrins boudoirs, Gilles Perez de la Vega met en scène des caravanes, décorées dans l’esprit des somptueuses chambres à thèmes des maisons closes de la grande époque Chabanais, Sphinx, One Two Two ; mais aussi des Love Rooms contemporaines.
Un juste milieu entre installation artistique et patrimoine automobile
Love Teardrops
Gilles Perez de la Vega
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Perfectionniste ayant fait ses armes dans l’underground espagnol, Point d’Orgue est un curieux insatiable qui n’a de cesse d’expérimenter à la recherche de nouvelles sonorités. Mêlant habilement noirceur et énergie viscérale, il captive son audience à travers des sets puissants, tirant son inspiration de tous bords et sa rigueur de son passé de percussionniste. Une sélection toujours plus fine et un niveau d’exigence toujours plus haut animent ce savant éclectique du son, qui prône d’ailleurs une techno sans visage, privilégiant l’expérience sonore.
DJ set
Point d’Orgue
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Isadora Ravena est artiste, enseignante, commissaire d’exposition et critique d’art.
Isadora Ravena est travesti, née au Brésil. Isadora Ravena est travesti parce qu’elle est née au Brésil. Elle est travesti parce qu’elle est née en dépit du Brésil. Elle quitte le Brésil pour créer. Elle crée la travestilité comme méthodologie de création en art qui traverse la création de la vie.
Isadora Ravena traverse l’Atlantique- plus intéressée par le mouvement de traversée lui-même – et veut créer en France. Créer la vie et l’art malgré la France, malgré le Brésil et malgré la cruauté de toute nation.
Elle a plongé dans l’obscurité de l’Atlantique et a commencé à explorer la pénombre comme un jardin fertile pour la création contemporaine. Elle plonge sa recherche dans le Doctorat en Arts du Spectacle à l’Université de Lille.
Elle se plonge dans des processus créatifs qui traversent et se déplacent entre différents langages, tels que les arts visuels, le théâtre, la performance, le cinéma et l’écriture.
L’artiste a été traversée par une belle invitation à créer et se réjouit de créer dans la beauté des jardins suspendus de Mozinor, dans la beauté des modules cosmiques de Montreuil, dans la beauté des croisements qui vont naître dans MOZIN’ARTS.
beauté qui brûle (2024)
Une œuvre qui traverse le cinéma et les arts visuels. Une œuvre qui plonge dans la nécessité de fabriquer des illusions afin d’enflammer la création de nouveaux mondes. Brûler la beauté
L’Enfer de Márcia Mendonça (2023)
L’Enfer de Márcia Mendonça traverse les frontières du théâtre et des arts visuels. Le film est un enregistrement de la pièce sur Márcia, une artiste trans brésilienne qui est devenue la 5e plus grande peintre d’art sacré au monde.
Dandara est allée au Paradis avec le Christ (2017)
Dandara est allée au Paradis avec le Christ est un film d’une performance réalisée en 2017 dans les rues du Brésil, après le meurtre brutal de Dandara dos Santos. Après avoir tué cette femme trans, des hommes ont jeté son corps dans une brouette et ont promené le cadavre dans les rues de la ville. C’est une œuvre hommage à Dandara, qui continue de vivre dans nos corps.
beauté qui brûle
L’Enfer de Márcia Mendonça
Dandara est allée au Paradis avec le Christ
Isadora Ravena
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« L’adjectif cimarrón est utilisé pour décrire un animal qui n’est pas domestiqué et qui vit donc à l’état sauvage. »
« Se dit d’une personne ou d’un animal ayant fui les colonies établies par les conquistadores en Abya Yala (Amérique) pour se réfugier dans la brousse. »
Cimarrona est une ode à l’émancipation, à la puissance du désir de révolte et à la permission d’être.
Le mot évoque ces siècles d’exploitation associés à la traite négrière mais surtout les braves, ces Neg Mawon, qui ont sillonnés l’inconnu pour obtenir la liberté.
Les cheveux afro portent plusieurs récits d’identité, de culture et de résistance.
Ici, sur les toits de Mozinor, la tresse fait écho aux coiffures complexes exécutées par les captives, représentant une cartographie codée indiquant les refuges, la présence d’ennemis, les points de ralliement, les sources et les chemins vers l’ailleurs.
À travers cette tresse élancée, surplombant toute une partie du 93, les branches tournées vers son berceau, Shenna Rochas l’artiste balbynienne, croise un dialogue avec le paysage de sa banlieue, son identité, ses mœurs, sa différence, son intégration et son artisanat.
Une quête vers une manumission exigée sans concession.
CIMARRONA
Shenna Rochas
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Réparation I appartient à une série en cours sur la question de l’entropie du paysage et ses possibles réparations via la « fantaisie » de l’intelligence artificielle. Sur cette photographie argentique d’un paysage du Morvan, j’ai fait intervenir l’IA pour remplacer un tas de rondins de bois coupés, laissant le hasard de l’algorithme faire ses propositions. S’est alors échoué parmi les fougères sauvages cet OVNI aux contours éthérés, comme sorti d’un film de science-fiction.
L’entropie est par définition une disparition irréversible de la matière. Néanmoins, grâce à l’IA, le réel peut encore être « réparé », tout au moins dans la réalité de l’image exposée. Le tirage de cette image générée par des outils contemporains de haute technologie, est à l’inverse réalisé via le procédé ancien du cyanotype qui remonte au milieu du 19ème siècle, mixé à l’agar agar, un gélifiant organique culinaire à base d’algues. Ainsi le tirage va se transformer, réduire, et se dégrader durant le temps de l’exposition, pour finir par disparaître.
Les paysages entropiques demeurent éphémères jusque dans leur matérialité.
Réparation I
Julie Rochereau
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Sur les terrasses végétalisées de Mozinor, où la verdure s’unit aux lignes urbaines, se dessine l’art subtil du camouflage, nécessité vitale dans une société de surveillance omniprésente. Une installation refuge, telle un monstre bienveillant, se fond dans le décor, offrant un havre de paix, un répit. Retrouver son centre, ici, c’est s’approprier discrètement chaque recoin, voir sans être vu, un acte de résistance silencieux et puissant.
Symbole de recueillement, sanctuaire secret où l’âme peut se ressourcer et se redéfinir, cet environnement, austère mais protecteur, devient le théâtre d’une existence cachée, intensément vécue, où chaque ombre raconte une histoire de survie et de renaissance.
Ebéniste, électroacousticien, photographe et vidéaste, Aristide Saint-Jean navigue au grès de son intuition. Observateur de l’étrange, amusé par un rien, il capte des phénomènes simples qu’il recompose pour créer un dialogue, une danse. Diplôme en électroacoustique, il étoffe ses compétences en travaillant avec La Grande Fabrique (Dieppe), studio de création contemporaine, où il compose, enseigne, anime des ateliers, étudie la spacialisation mul- tiphonique et le geste musical numérique, il y explore aussi le lien entre le son et l’image. Son travail photographique trouve son inspiration dans le cinéma expérimental, la science-fiction, le documentaire et la composition contemporaine, un monde onirique à la limite du réel. Issu de la photographie argentique, la découverte du numérique lui permet d’aller plus loin dans les traitements et dérives graphiques. Son goût pour la musique le mène à changer son regard photographique, harmonie, composition, texture, répétition, bruit, d’une discipline à l’autre le langage reste le même. Tel l’ébéniste et ses essences de bois, il collecte des matières, des formes et cherche les points de rencontres. Il s’aventure dans les questions de la sérendipité ou du hasard heureux, le hors champs ; suscite la curiosité et le questionnement. Laisser une part d’interprétation au public, un presque vide, profond et humain. L’harmonie et le déséquilibre se mêlent pour donner place à un univers mystérieux, énigmatique et sauvage.
Mozimonstre
Aristide Saint-Jean
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Une performance de Claire Serres et les Sirènes
Voix _noise_, ritournelle a cappella et mammifères marins
Polyphonie Sauvage
Claire Serres
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Dew-Line Sites, 2021
56 pages Publication Offset, Noir et Blanc 58 x 43,5cm Imprimée à 800 exemplaires.
Support de l’exposition L’Oeil et la Glace au CNA Dudelange en 2021. Graphisme : Simon Ladoux
Images extraites des fonds d’archives du Centre Canadien d’Architecture (CCA) et des Archives du Congrès des États-Unis.
La DEW Line (Distant Early Warning Line) est un système de défense mis en place dans le nord du Canada pour détecter toute éventuelle invasion de l’Amérique du Nord par les Soviétiques. Cette ligne de radar et de communication à longue portée trace une frontière magnétique sur l’ensemble du territoire arctique d’ouest en est. Sur les nombreuses stations construites entre 1954 et 1956, la très grande majorité a été abandonnée, mais sans avoir été démantelée. Dégradés par les effets du temps, ces lieux constituent en soi une archive, dont l’historicité est circonscrite à l’intérieur d’un conflit qui s’est joué à l’abri des regards.
Les travaux de Marie Sommer portent sur des environnements et infrastructures obsolètes ou occultés, et ce qui les lie avec le vivant. À partir de photographies réalisées dans ces espaces et d’une relecture d’archives, elle questionne via différents régimes d’images, leur rôle dans notre perception de l’Histoire.
Elle est actuellement artiste-chercheuse au sein du groupe de recherche Archiver le Présent, qui explore l’imaginaire de l’exhaustivité dans les productions culturelles contemporaines.
Dew Line Sites
Marie Sommer
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SPMDJ puise ses premières influences dans l’énergie brute des scènes alternatives bruxelloises où EBM, new beat et post-punk, drum & bass, breakbeat et grime se côtoient et impriment ses tympans. Membre active du collectif Sin, elle a contribué à l’organisation de fêtes hybrides, conçues comme espaces festifs de création pluridisciplinaire.
SPMDJ fait résonner ses sets dans des lieux aussi divers que des free parties, des squats et des clubs renommés comme La Machine ou La Station. Expérimentatrice, sa musique oscille entre surprise et hybridation, préférant le mélange des styles à la redondance des tendances. À travers des sets souvent inattendus, elle distille un mélange détonnant de dub, bass music déconstructiviste et techno percutante, toujours guidée par une curiosité insatiable et un goût pour les audaces sonores.
Que ce soit sur les ondes de LYL Radio ou Rinse France, ou lors de soirées immersives, SPMDJ crée des atmosphères intenses et imprévisibles… à son image.
DJ set
SPMDJ
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L’idée a été déclenchée par l’architecture et la situation unique de Mozinor.
Il s’agit d’un lieu situé à l’opposé du style d’endroit où je fais d’habitude mes observations et développe mes projets.
Il était donc évident que l’objet présenté (une tente suspendue au-dessus d’un puits de lumière noire) devait être intégré là où il n’est pas possible de le situer autrement.
C’est un peu comme si un électricien produisait délibérément un court-circuit
– free zone –
Johannes Steidl
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Jeanne Susin, pianiste, chanteuse, compositrice et productrice. Nourrie de musique urbaine, contemporaine, électronique, hip-hop ou musique romantique, elle se produit depuis 15 ans, en concert, aussi bien dans des lieux prestigieux que marginaux. En 2012, elle compose sa première œuvre orchestrale pour l’Orchestre Philharmonique de Yerevan. Cette même année, elle chante chaque semaine au Bar Fleurie à Montreuil, où elle est repérée par Glen Hansard. En 2019, elle part en tournée européenne en première partie du musicien irlandais, se produisant dans des salles emblématiques telles que la Philharmonie de Cologne, l’Admiralspalast à Berlin, l’Alte Oper à Francfort, le Barbican Centre de Londres, le Théâtre Carré d’Amsterdam ou encore le Cirque Royal de Bruxelles. Jeanne Susin collabore avec de nombreux artistes. Elle participe notamment à la création de Chewing Gum Silence avec Antonin Tri Hoang et Thibault Perriard, sous la direction de Samuel Achache, qui ouvre le Festival d’Automne en 2019 et a été produit dernièrement à l’Opéra de Paris Bastille ; ou à la création de Fosse, opéra mis en scène par Christian Boltanski et composé par Frank Krawszik, qui est joué à Beaubourg en 2019 et 2021
En 2022, elle crée l’opéra Chute Libre avec Oleg Ossina et Etienne D’Angelo, présenté aux Détours de Babel et au Cirque Électrique. Dès lors, elle entame une collaboration étroite avec Oleg Ossina, réalisant ensemble divers projets, dont la série web de science-fiction La Lune pète un câble et le groupe Love loin de Dieu. En 2023, elle sort l’album Diggin’ the Clock, une œuvre électronique produite exclusivement à partir de piano préparé et d’instruments acoustiques, présentée aux Musée des Abattoirs de Toulouse lors de l’exposition Chronos Swimmer de Juli Susin, avec la participation de Myrtille Hetzel.
Elle vient d’enregistrer avec l’Orchestre de l’Opéra de Marseille, sous la direction de Léo Margue, une composition d’une musique co-réalisée avec Oleg Ossina pour le film Kargo Kids de Thomas Ellis.
Jeanne Susin réunit pour Mozin’Arts des artistes dont la musique non apprivoisée évolue dans des univers hybrides, celui des rythmes bancals et des harmonies sans tonalité… «Le bruit chante chez les anges aux ailes pêle-mêle. La résistance s’échappe, la musique se débat.»
Elle présentera également le projet love loin de dieu avec Oleg Ossina.
Deux solos électroniques hybrides, lyriques et aux rythmes bancals.
Deux solos qui s’interfèrent comme deux personnes qui se rencontrent à pied sur une autoroute.
Une rêveuse en enfer
Jeanne Susin
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« La pratique artistique de Juli Susin recouvre un spectre assez large de disciplines distinctes, comprenant la photographie, le dessin, la sculpture, le cinéma, etc., ainsi que ce qu’on pourrait appeler des médiums transgéniques. Cette efficience de l’activité provient non pas d’une envie de créer des objets d’art mais pour répondre au besoin analytique de sa conscience, qui consiste à décortiquer avec minutie son environnement, puis à en reconstituer un autre, dont l’anatomie est cristallisée sous le prisme de sa vision. Cette apparente fragmentation de l’ensemble des œuvres constitue en effet son indivisibilité : les liens au sein et entre les créations de l’artiste se tissent dans un va et vient constant entre le passé et le futur, l’autobiographie et la fiction, le sensoriel et l’intelligible, semblables aux influx nerveux entre les neurones. »
Mirron Mitzkewich
Livres d’artistes
Réalisé avec des ami·e·s artistes
(2000 – 2017)
Édition spéciale du livre Royal Book Lodge
Avec des œuvres originales de Véronique Bourgoin et Juli Susin
(2023)
Les jardins du temps
(2013)
Livres d’artistes
Édition spéciale du livre Royal Book Lodge
Les jardins du temps
Juli Susin
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Julien Taylor, né en 1976, vit et travaille à Bagnolet
Physicien de formation, Julien Taylor s’est tourné vers la photographie en développant un style original basé sur la décomposition et recomposition du monde réel. Récompensés par plusieurs prix, ses photomontages aux compositions complexes déjouent la continuité classique de l’espace et du temps. Ce travail photographique s’est enrichi au fil des ans avec la mise en mouvement, la scénographie, l’installation ou le design, projets dans lesquels le relief des objets côtoient la surface des images.
Animé par l’astuce, la débrouille et l’improvisation propres au bricolage, Julien Taylor propose pour Mozin’Art des constructions faites de grands miroirs, généreusement mis à disposition par la Ressourcerie du Cinéma.
À travers ces miroirs, l’espace réel s’assemble, se confond, et s’enrichit avec son reflet, l’espace virtuel. Kaléidoscopiques et parfois paradoxales, certaines combinaisons sont ici expérimentées, à la recherche d’une harmonie de complémentarité directe entre l’objet et son image.
Installations
Julien Taylor
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Plus d’infos
Yves Bartlett, Aleksa Demina, Oleg Eliseev, Lili K.S.A, Jenya Kukoverov, Mitya Vlasik
Traumpunkt est un mélange de punk en exil, d’un batteur de jazz, d’une saxophoniste de fanfare militaire, d’un violoniste birman et d’un joueur de cuica de Clermont-Ferrand. Une fusion de free jazz, de punk et de spoken word, les concerts ne sont jamais loin de l’art performance lettriste, de la disparition du bon goût et de l’épuisement des mélodies innocentes.
Concert
Traumpunkt
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Plus d’infos
En mécanique statistique, l’entropie (du grec ancien ἐν en, “intérieur”, et τροπή tropé, “transformation”) est une quantité (plus précisément, une coordonnée généralisée) qui est interprétée comme une mesure du désordre de tout système physique, y compris, comme cas limite, l’univers.
Musique électronique
Luca Ventimiglia
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Plus d’infos
Débuté en 2019, « Azov Horizons » est un projet photographique au long cours qui explore les territoires
situés dans le pourtour de la mer d’Azov, extension septentrionale méconnue mais hautement stratégique
de la Mer Noire. Autrefois mer intérieure de l’URSS, la mer d’Azov a été pendant plusieurs décennies
partagée entre l’Ukraine et la Russie. Depuis l’occupation de la Crimée en 2014, puis l’invasion de
l’Ukraine par la Russie en février 2022, la mer et tous ses ports sont désormais sous contrôle russe. Avec
ses chapitres annuels qui permettent au temps de l’histoire de se déployer dans sa complexité, le projet
« Azov Horizons » emmène le regard à la recherche autant des racines que des traces visibles du conflit.
Dans une approche mêlant symbolisme et documentaire, et au prisme d’images estivales qui entrent en
dissonance avec l’iconographie habituelle du monde post-soviétique, le projet explore les coulisses d’une
zone géographique aujourd’hui engloutie dans la lutte violente pour le contrôle du sud de l’Ukraine, tout
en évoquant les transformations en cours dans les sociétés des deux pays, l’un sombrant dans un
autoritarisme belliqueux, l’autre luttant pour sa survie.
Pour le chapitre III, au cours de l’été 2022, Wack a parcouru l’ensemble de la côte russe de la mer d’Azov
de Taganrog, une ville portuaire proche de la frontière ukrainienne, jusqu’à la Crimée occupée par la
Russie. Un an auparavant, le photographe avait consacré son chapitre II à la côte ukrainienne et
notamment à la ville de Marioupol qui, quelques mois plus tard, subirait comme aucune autre l’horreur et
les ravages de la guerre de Poutine, jusqu’à son anéantissement presque complet. Au cours de l’été 2023,
pour le chapitre IV, Wack est retourné en Ukraine, au plus près possible de la mer d’Azov. Il a visité les
régions meurtries d’Odessa, de Mykolaev et de Kherson, documentant les destructions causées par
l’occupation russe et le combat du pays pour sa souveraineté.
Influencé par la tradition américaine de la road photography, le photographe privilégie le détour et
l’errance à l’approche journalistique, afin de donner au territoire et à ses singularités, plutôt qu’à
l’événement, la haute main sur le récit qui se construit au fil des images.
Azov Horizons
Patrick Wack
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Dans le cadre du festival MOZIN’ARTS j’ai choisi de mettre en scène mes représentations d’animaux morts issues de mon projet NATTEN. L’atmosphère à la fois imposante et désaffectée, de MOZINOR offre un contraste saisissant avec la fragilité et la finalité de la vie que j’explore à travers NATTEN. En intégrant ces figures animales dans un espace chargé d’histoire industrielle, je cherche à créer une tension entre la vie, la mort et la mémoire, tout en interrogeant notre rapport à la nature dans un environnement urbain.
Margot Wallard intègre l’Atelier Reflexe en 1998, au début de sa carrière.
Chaque projet de Margot Wallard correspond à une période et à des événements de sa vie. Ses séries comme Mon frère Guillaume et Sonia, Foreign Affair ou encore Natten sont profondément inspirés par son histoire familiale. Son travail a été exposé en France et à l’étranger dans des galerie, festivals ou institutions. Elle est représentée par la Galerie VU à Paris et la Galerie Dorothee Nilsson à Berlin. Elle vit et travaille à Montreuil, France.
Natten
Margot Wallard
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Lorsque j’ai déménagé à Brasilia, j’ai trouvé une quantité considérable de vaisselle et de verre cassés dans mon jardin, que j’ai ensuite commencé à collecter. La matérialité mobile, coupante, divisible, minérale et l’obscurité historique des tessons viennent marquer une
archéologie précaire. Ceci donne origine à une œuvre comprise comme une déchirure dans le quotidien, dont l’existence pleine de vides, de ruptures inévitables, ne nous permet pas d’oublier la propriété transitoire de nous-mêmes, des éclats épars.
L’installation, appelé “Malemare” a été présentée dans deux occasions au Brésil. En 2015, dans une place publique au Conjunto Cultural da República à Brasília et en 2019, au Musée de la Photographie de la ville de Cutitiba.
Malemare est composée par plus d’un millier d’éclats de vaisselle, porcelaine et d’autres produits céramiques. Sa durée se limite au temps nécessaire pour l’artiste de les mètre en place, un par un. La fin de cette action coïncide avec le coucher du soleil, l’installation est
finie quand les éclats cessent de réfléchir la lumière, quand l’ombre domine le ciel.
Claudia Washington présente aussi le fruit de son atelier “Soupirs”, mené auprès des femmes au Centre Social de Montreuil Robespierre, organisé par Le CENT-QUATRE-PARIS & Fonds L’Oréal pour les Femmes.
Malemare
Claudia Washington
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2035 réunit les musiciennes et musiciens Bette Augustin, Fertin Xavière, Naudet Basile, Joblot Benoit, Prado Louis, Fouquet Jérôme, Meteier Fanny, Adam Juliette, Aubert Victor, Nguyen Duc Long Theo, Ventimiglia Luca, Catherine Julien, Duclosel Alexandre, Zielinsky Thomas.
Musique d’une violence nouvelle, aux rythmes fractals et aux mélodies faussement naïves. D’une sensualité brutale et provocante. Ces punks du futur arrivent masqués pour entamer le rituel, l’appel à ce qu’il y a de plus primitif en nous. Nous dansons bizarre, comme pour la première fois. Notre corps se sépare de lui-même, impossible de s’arrêter.